1 Belge sur 4 a fait réparer un appareil électro en 2021

Près de 5 millions d’appareils ont trouvé une seconde vie auprès d'un nouveau propriétaire.

1 Belge sur 4 a fait réparer (ou a réparé lui-même) un appareil électro en 2021. Au total, plus de 2 millions d’appareils ont ainsi été réparés, selon une enquête de Recupel. Au cours de la même année, près de 5 millions d’appareils ont également changé de propriétaire. Parmi ceux-ci, 40 % ont été vendus sur une plateforme ou dans un magasin de seconde main, ou encore sur une brocante. Un quart des objets a été récupéré par des amis ou des membres de la famille, tandis que 10 % ont été donnés à des ressourceries. L’ensemble du secteur de la réparation des appareils électroménagers représente un chiffre d’affaires d'un peu moins de 120 millions d’euros et emploie environ 900 personnes. La vente d’appareils électroménagers usagés représente quant à elle un chiffre d’affaires qui avoisine les 90 millions d’euros. En partenariat avec tous les acteurs concernés, Recupel entend prendre des mesures afin d’intensifier (encore) la réparation et le réemploi des appareils électro.

Combien d’appareils sont réparés ou réutilisés ? Comment la chaîne est-elle constituée ? Qui sont les principaux acteurs du marché ? Quel est le chiffre d’affaires du secteur ? Et combien d’emplois crée-t-il ? Recupel a demandé au bureau d’études Möbius de se pencher attentivement sur ces questions. Il en a résulté une étude unique en son genre qui répertorie pour la première fois toutes les données dans notre pays. L’enquête sera menée une nouvelle fois dans cinq ans pour observer l’évolution.

 

RÉPARATION

Sous garantie & hors garantie

En cas de panne pendant la période de garantie, vous pouvez faire réparer votre appareil gratuitement (à condition de l’avoir utilisé correctement). La réparation peut être demandée au détaillant ou au fabricant qui vous a vendu l’appareil. Ceux-ci disposent de leur propre service de réparation ou travaillent avec un réparateur externe « agréé ». Si la réparation est trop coûteuse (heures de travail, transport...), vous recevez généralement un nouvel appareil.

La période de garantie légale est de 2 ans. Dans certains cas, le vendeur propose une garantie plus longue qui peut être comprise dans le prix de vente ou en supplément.

Si votre appareil n’est plus sous garantie quand il tombe en panne, c’est à vous de décider si vous souhaitez payer une réparation, à quel prix et auprès de qui. Outre les réparateurs qui interviennent également dans le cadre de la garantie, vous pouvez aussi vous adresser à un spécialiste indépendant ou, dans certains cas, une ressourcerie si celle-ci propose un service de réparation.

Les réparations en chiffres

Il ressort que dans la plupart des cas, nous effectuons nous-mêmes les petites réparations d’appareils électro. Sur les 2,2 millions d’appareils réparés en 2021, 58 % ont été réparés par leur propriétaire ou avec l’aide d’un proche. Les Repair Cafés, qui fonctionnent avec des bénévoles, prennent en charge 2 % des appareils. Les réparateurs indépendants, fabricants et détaillants représentent chacun 10 % des réparations. Ces deux dernières catégories (fabricants et détaillants) sous-traitent aussi parfois par le biais de services de réparation « agréés » distincts. Ceux-ci représentent environ 5 % de l’ensemble des réparations.

Au-delà des appareils sous garantie (voir plus haut), l’étude révèle que dans la pratique, les réparateurs professionnels réparent principalement des appareils ayant une valeur de vente plus élevée. Le coût de la réparation (heures de travail, transport, ...) est en effet mis en balance avec le prix de vente de l’appareil quand il s’agit d’évaluer la rentabilité de l’opération. Les appareils dont la réparation ne serait pas rentable finissent souvent chez Recupel et/ou dans des ressourceries en vue d’être réutilisés ou recyclés.

 

RÉEMPLOI

Dons et ventes

Près d'un quart des appareils électro d’occasion sont récupérés par des proches ou des amis, gratuitement ou à prix d’ami. Quelque 10 % sont apportés dans des ressourceries et 4 % sont donnés par le biais de canaux gratuits.

Les personnes qui vendent elles-mêmes leurs appareils usagés passent en premier lieu par des plateformes en ligne comme 2ememain.be (20 %), des événements physiques (12 %) ou des magasins d’occasion (10 %). Une autre partie des appareils usagés revient sur le marché par l’intermédiaire des détaillants (10 %), des collecteurs professionnels (4 %) ou des fabricants (3 %).

En 2021, 4,9 millions d’appareils électros ont trouvé une seconde vie. Les ventes totales d’appareils électro usagés en 2021 ont représenté environ 88 millions d’euros.

 

APPAREILS PROFESSIONNELS

Dynamique propre

Les appareils électro à usage professionnel sont réparés ou revendus entre les acteurs professionnels du marché. Il s’agit généralement d’appareils plus grands, plus lourds et plus chers. Quelques exemples : équipements de réfrigération industriels, imprimantes et photocopieuses de bureau, dispositifs médicaux, ...

La réparation de ce type de matériel est comprise partiellement dans le service et la maintenance proposés à la vente. Des entreprises spécialisées interviennent également. Selon les estimations, la réparation d’appareils électro professionnels représenterait un chiffre d’affaires de plus de 200 millions d’euros.

D’après les déclarations reçues par Recupel, 135 000 appareils professionnels ont trouvé une seconde vie dans une autre entreprise ou organisation.

 

TENDANCES & RECOMMANDATIONS

Dans le cadre de cette étude, Möbius a aussi dressé une liste de recommandations en vue d’améliorer la réparation et le réemploi des appareils électroménagers :

  • Les principaux obstacles à la réparation sont le coût élevé par rapport au prix d’achat, le manque de réparateurs qualifiés, la réparabilité des appareils et la disponibilité des pièces.
  • D'un point de vue politique, une baisse de la TVA (sur les réparations et les pièces) ou une diminution des coûts de main-d'œuvre pourraient constituer un réel coup de pouce.
  • Les réparations de petit électro au prix de vente inférieur s’avèrent rarement rentables dans le circuit commercial.
  • Dans cette optique, de nouveaux partenariats émergent entre économie commerciale et sociale. Parmi les possibilités : formation et flux de réparateurs, externalisation d'activités partielles, partage d’informations et test de formules de réparation, solutions pour les flux de retour, ...
  • Les processus de réparation et de réemploi peuvent être optimisés grâce à l’utilisation d’outils numériques et technologiques.
  • Les fabricants et détaillants planchent sur de nouveaux modèles d'entreprise qui englobent l’entretien, la réparation et le réemploi.

 

Eric Dewaet, CEO de Recupel
« Aujourd'hui, quelque 50 millions d’appareils électro inutilisés prennent la poussière dans nos maisons. Réparez-les si vous en avez encore l’utilité, ou faites plaisir à quelqu'un d’autre si vous ne vous en servez plus. Quoi que vous fassiez, évitez de les laisser traîner : ils ne servent alors à personne. Si vous les confiez à Recupel, ils seront entre de bonnes mains. »
« L’année dernière, les ventes d’électro dans les ressourceries ont augmenté de moitié. Recupel et le secteur ont déployé de nombreux efforts en ce sens. Nous assurons la bonne circulation des appareils usagés et apportons un soutien financier pour encourager le réemploi. »
« Il est essentiel de trier rapidement les appareils encore utilisables pour éviter de les abîmer davantage. Cette mission, nous la confions à nos collecteurs-transporteurs. Cette étape pourrait aussi être optimisée dans les parcs à conteneurs. Un projet pilote est en cours à ce propos, en partenariat avec les ressourceries et les intercommunales. Autre ressource utile à cet égard : les outils numériques, qui permettent de savoir rapidement si un appareil peut avoir une seconde vie. Recupel y travaille également. »
« La réparation et le réemploi gagnent du terrain, non seulement dans l’économie sociale, mais aussi dans le secteur privé. Il arrive aujourd'hui que les deux collaborent, mais ce n’est pas souvent le cas. Recupel connaît les deux acteurs et veut encourager leur collaboration. À l’automne, nous organiserons un speed dating géant ! »
« La réparation des appareils électro se heurte encore aujourd'hui à un certain nombre d'obstacles. Beaucoup ne savent pas à qui s’adresser ou ne font pas d'effort. Recupel veut contribuer à l’information et à la sensibilisation. Le coût de la main-d'œuvre et des pièces détachées rend les réparations relativement chères. Le gouvernement pourrait proposer des incitants fiscaux et parafiscaux. Ou faire mieux connaître les instruments existants. Savez-vous par exemple qu’il est possible d’acheter des appareils d’occasion ou de payer des réparations avec des éco-chèques ? »
« Les réparations peuvent aussi être plus efficaces. C’est la raison pour laquelle Recupel finance des abonnements aux banques de données pour les ressourceries. Nous participons également à des projets visant à développer des outils numériques et à augmenter le nombre de réparateurs disponibles. »

 

Saar Bentein

Spokesperson - PR/PA manager a.i., Recupel

 

À propos de Recupel

Recupel collecte durablement et gratuitement des appareils électr(on)iques pour leur donner une nouvelle vie. En stimulant les réparations et le réemploi et en organisant le recyclage, l'asbl entend réduire la consommation de matières premières et d'énergie. Nous pouvons compter pour cela sur de nombreux partenaires de la chaîne circulaire. 

Vous pouvez déposer vos appareils usagés ou inutilisés dans une ressourcerie, un parc de recyclage, un magasin d'électroménager ou un supermarché et même, depuis peu, devant votre porte lorsque vous recevez un colis. Les entreprises et organisations peuvent demander une collecte via Recupel Pick-up.

Vous trouverez de plus amples informations sur www.recupel.be.

Contact

Blvd. Auguste Reyers 80 1030 Bruxelles

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