Malgré la hausse des réfrigérateurs traités correctement en 2019, Recupel continue de tirer la sonnette d’alarme

1 réfrigérateur traité inadéquatement = émissions de CO2 d’1 trajet en voiture de 7 500 kilomètres

L’année dernière, l’asbl Recupel rapportait qu’environ 226 000 réfrigérateurs et congélateurs n’avaient pas atterri dans un centre de traitement agréé en 2018. Or, lorsque ces appareils ne sont pas correctement recyclés, leurs liquides de refroidissement et gaz d’expansion nocifs endommagent la couche d’ozone. Les résultats de collecte affichent pourtant une tendance positive : 9 % de réfrigérateurs et congélateurs supplémentaires ont été collectés par Recupel et ses partenaires en 2019. Cependant, l’asbl continue de tirer la sonnette d’alarme : quelque 190 000 appareils sont toujours portés disparus. Pour l’environnement, il est crucial que chaque réfrigérateur soit traité correctement. En effet, un appareil traité inadéquatement équivaut aux émissions de CO2 d’un trajet en voiture de 7 500 kilomètres. Pour remédier à ce problème, Recupel lance à l’automne une nouvelle campagne.

Plus de réfrigérateurs traités correctement

Chaque année, Recupel connaît le nombre d’appareils de réfrigération et de congélation qui sont commercialisés et qui atterrissent dans un centre de traitement agréé, en tenant également compte des appareils qui bénéficient d’une seconde vie grâce à la réutilisation. Or, selon les chiffres, environ 226 000 appareils manquaient à l’appel en 2018, et ils sont encore 190 000 en 2019. Ces appareils disparaissent donc de la circulation : ils ne se retrouvent pas dans un centre de traitement agréé et ne reçoivent pas de seconde vie.

Les résultats de collecte des réfrigérateurs et congélateurs sont pourtant positifs : en 2019, Recupel et ses partenaires ont collecté 9 % d’appareils en plus.

« Les résultats sont en hausse et nous nous en réjouissons, car les réfrigérateurs contiennent des liquides de refroidissement et des gaz d’expansion nocifs qui doivent être éliminés manuellement. Or, seuls les centres de traitement agréés disposent des permis et installations nécessaires pour gérer ce processus. Si les appareils ne leur sont pas confiés, leur traitement risque d’être inadéquat. Les substances nocives s’échappent et érodent la couche d’ozone. Tout appareil traité inadéquatement équivaut aux émissions de CO2 d’un trajet en voiture de 7 500 kilomètres. De plus, grâce aux techniques de recyclage de ces centres, 98 % des matériaux d’un réfrigérateur sont réutilisés. Les plastiques, par exemple, sont souvent utilisés dans le secteur automobile », explique Saar Bentein, porte-parole de Recupel.

Label de qualité « Ici nous recyclons bien »

Pour s’assurer que les appareils de réfrigération et de congélation atterrissent bien dans un centre de traitement agréé, il est indispensable qu’ils soient collectés via le canal ad hoc. Pour cela, Recupel propose au consommateur plusieurs options : la ressourcerie si l’appareil fonctionne encore, le parc de recyclage et le secteur de la distribution. Ce dernier canal constitue un point d’attention particulièrement important. L’asbl a d’ailleurs lancé le label de qualité « Ici nous recyclons bien ». Le consommateur sait ainsi, à l’achat d’un nouveau réfrigérateur, à quels commerçants il peut remettre son ancien modèle en toute confiance. Aujourd’hui, 249 cuisinistes et détaillants en électro ont signé le pacte de qualité Recupel. Ils représentent au total 630 points de vente.

Et cette approche paie : en 2018, 136 007 réfrigérateurs et congélateurs supplémentaires ont été collectés via le secteur de la distribution. En 2019, ce chiffre a augmenté de pas moins de 9,35 %, pour atteindre 148 722 appareils.

Frigos disparus = frigos volés ?

L’an dernier, Recupel a demandé l’aide du consommateur pour sonder le circuit du recyclage. Ce dernier pouvait faire tracer son ancien réfrigérateur ou congélateur et tenter de remporter un concert privé du groupe Black Box Revelation. Comme le concours était toujours en cours lorsqu’a éclaté la crise du coronavirus, tous les traceurs installés n’ont pas atteint leur destination finale. Nous observons à ce stade deux tendances :

  • la majorité des traceurs qui ont accompli un trajet complet sont arrivés à bon port (32 sur 36), c’est-à-dire dans une ressourcerie ou un centre de traitement agréé.
  • 5 traceurs ne sont pas arrivés à destination. 1 réfrigérateur a été traité chez un ferrailleur qui ne disposait pas des permis nécessaires, tandis que 3 traceurs ont disparu via les ports d’Anvers et de Dunkerque et ont donc été exportés illégalement. Enfin, 1 réfrigérateur avec traceur a été volé dans un conteneur de collecte d’un magasin Eldi.

Christine Guyssens, gérante du Eldi d’Aalter, explique le phénomène des vols : « Quand un consommateur nous achète un nouvel appareil, il peut nous remettre son ancien modèle. Celui-ci est ensuite récupéré par un transporteur de Recupel. Malheureusement, nous constatons que ces réfrigérateurs sont parfois volés dans les conteneurs de collecte. C’est vraiment regrettable, car ces appareils disparaissent alors des radars et nous n’avons pas la certitude qu’ils seront traités comme il se doit. Chez Eldi, nous accordons une grande importance à la protection de l’environnement. Dès que nous constatons un vol, nous déposons plainte auprès de la police et le signalons à Recupel. »

 

« Les vols chez les détaillants, l’exportation illégale via les ports, le traitement par des parties qui ne disposent pas des permis ou installations nécessaires… c’est évidemment intolérable. Nous collaborons étroitement avec les autorités pour répertorier ce genre de pratiques et renforcer les contrôles dans le futur », appuie Saar Bentein de Recupel.

Nouvelle campagne 2020

Si les chiffres de collecte s’envolent, cela n’empêche pas Recupel de continuer à tirer la sonnette d’alarme. On estime toujours qu’environ 190 000 réfrigérateurs et congélateurs manquent à l’appel. C’est pourquoi l’asbl lance cet automne une nouvelle campagne qui s’inscrira dans le prolongement de la précédente.

« Le problème reste colossal. Chaque réfrigérateur traité inadéquatement est un de trop ! Quelque 190 000 appareils disparaissent chaque année de la circulation. C’est pourquoi nous continuons à frapper sur le même clou. Pour l’environnement, il n’y a qu’une seule bonne solution : chaque réfrigérateur doit être traité correctement. Pas à pas, Recupel va avancer sur cette voie, avec les consommateurs, les entreprises et le secteur », conclut Saar Bentein, porte-parole de Recupel.  

Saar Bentein

Spokesperson

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À propos de Recupel

Recupel collecte durablement et gratuitement des appareils électr(on)iques pour leur donner une nouvelle vie. En stimulant les réparations et le réemploi et en organisant le recyclage, l'asbl entend réduire la consommation de matières premières et d'énergie. Nous pouvons compter pour cela sur de nombreux partenaires de la chaîne circulaire. 

Vous pouvez déposer vos appareils usagés ou inutilisés dans une ressourcerie, un parc de recyclage, un magasin d'électroménager ou un supermarché. Les entreprises et organisations peuvent demander une collecte via Recupel Pick-up.

Vous trouverez de plus amples informations sur www.recupel.be.

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